Chants traditionnels siciliens
Chants traditionnels siciliens
SPARTENZA est le mot sicilien pour définir le départ, la séparation.
Maura Guerrera et Malik Ziad, dans la création Spartenza, nous amenent dans un village, aride, rocheux, quelque part entre la Sicile et l’Afrique, le passage d’un retameur qui entonne son refrain, le chant de moisson, les berceuses, le chant de spartenza, le chant d’amour.
Ces chants et ces rythmes de la tradition paysanne sicilienne, que Maura Guerrera a sélectionné parmi de nombreux enregistrements de collectage, s’imprègnent naturellement des mélodies et des rythmes exalté d’ Algérie.
La création SPARTENZA a pu etre réalisée en plusieurs étapes avec dans un premier temps une résidence à la Cité de la Musique de Marseille en mai 2018 et les conseils artistiques de Manu Theron, qui a accompagné cette création avec bienveillance et amitié, puis dans un deuxième temps avec une résidence au PIC (Pole Instrumental Contemporain) et le regard exterieure de Gregory d’Argent et une derniére residence en novembre 2018 tojours au PIC pour l’enregistrement du CD SPARTENZA sorti en mai 2019 avec le label italien Radicimusic Records: en collaboration avec le Pole de Musiques du Monde, la Cité de la Musique de Marseille, la Regione SUD, Arts et Musique en Provence.
L’album SPARTENZA été sélectionné par le jourie du du Prix national de la Cité de Loano pour la musique traditionnelle italienne et a remporté la première place du prestigieux Weekly World Music Charts en juin 2020.
Voilà des années maintenant que Maura Guerrera explore un territoire musical unique, composite et singulier, celui des traditions vocales de Sicile. Attentive aux recherches académiques comme à celles des musiciens, compositeurs ou interprètes de ce trésor, elle en est par ailleurs une activiste joyeuse et habitée, que ce soit lors des concerts qu’elle donne ou dans ses enseignements.
Elle a su convier à ses découvertes des musiciens de tous horizons, et c’est tout naturellement que Malik Ziad, avec lequel elle a développé une complicité avisée, l’accompagne aujourd’hui.
Le voyage auquel ils nous initient, c’est bien sûr celui qu’ils on fait l’un vers l’autre, à l’écoute des battements enfouis et des ondes immergées qui relient, parcourent et traversent leurs territoires respectifs.
La Mandole et le Guembri de Malik alliés à la voix de Maura permettent de matérialiser ces liens, de leur donner chair. Ils permettent aussi de signifier les espoirs et les désirs qui constituent la trame de tous ces textes. La voix, antique et ininterrompue qui transporte et transmue tous ces désirs, c’est le chant. Il s’exprime autant dans le travail instrumental que dans la performance vocale, il prolonge le texte et transcende autant l’espoir que le dépit.
Et, à la différence de situations musicales conventionnelles où le chant doit être porté par une voix, le trésor sicilien offre cette possibilité rare de faire porter la voix par un chant. Mû par le souffle, ponctué de soupirs, sillonné de lieux et de personnages totémiques, ce chant a traversé les siècles sans jamais s’altérer. Il répond aux horizons, les déchire ou les apaise sans jamais les trahir. (Manu Théron)
Chanteuse sicilienne est marseillaise d’adoption depuis 2013. Maura Guerrera se consacre à l’étude, la valorisation et la transmission des chants paysans de la tradition orale sicilienne. L’artiste messinoise recueille et transforme les suggestions du riche patrimoine rituel-symbolique de la tradition orale, pour développer une poétique personnelle, également grâce à la collaboration avec des musiciens de différents domaines : musique contemporaine dans le cas de la rencontre avec Daniele Del Monaco, musique Chaoui et Cabila avec la rencontre avec le musicien algérien Malik Ziad, et la collaboration avec des musiciens de formation classique tels que la pianiste Katia Pesti et le multi-instrumentiste Giancarlo Parisi.
Elle a eu la chance de se familiariser avec la culture musicale sicilienne de tradition orale dès 1996, grâce à sa rencontre avec des musiciens porteurs de la tradition musicale agropastorale de la région des Monts Peloritani, près de Messine.
« L’une des voix les plus intéressantes de la world music sicilienne, Maura Guerrera est une artiste et chercheuse messinoise qui vit et travaille dans le bullion multiculturel Marseillais ». G. ATTARDI ( SICILIAN POST 2020)
« Maura Guerrera vit la musique sicilienne en se rapportant à la beauté des répertoires, aux inflexions vocales et aux techniques exécutives, avec le dévouement de ceux qui sont formés aux études, aux lectures et à l’écoute, mais montre aussi la capacité de tracer leur propre réflexion stylistique sur des matériaux oraux traditionnels, alliant naturellement son chant aux cordophones et percussions de Ziad, qui produisent un son dépouillé qui ne cherche pas l’encombrement, construit sur des arpèges de cordes et des impulsions percussives qui savent soutenir la voix lumineuse de Maura. » Ciro De Rosa. (www.blogfoolk.com – fevrier 2020)
Né à Alger en 1974. Musicien autodidacte, il se passionne pour les instruments à cordes, et plus particulièrement pour ceux, Traditionnels, de son pays : Gumbri et mandole. En Algérie, il s’imprègne des rythmes exaltés des gnawa et de la musique populaire Chaâbi. Son parcours l’amène vers des partages musicaux de tous horizons qu’ils soient issus de l’Afrique noire, de la Bretagne, de la Provence, de l’Europe de l’Est, de Sicile …
Grand-mère chanteuse lyrique et des parents amateurs de rock et de musiques électroniques, le jeune Manu Théron aurait pu être immunisé à jamais. En 1987, pourtant, il replonge, et fréquente la classe de son de Lucien Bertolino, aux Beaux-arts de Marseille.
Puis, ce sont les voyages qui terminent travail. En Italie, il se familiarise avec l’héritage populaire septentrional et le travail des animateurs-chercheurs du nuovo canzoniere. En Bulgarie, plus précisément en Thrace centrale, il découvre un folklore institutionnalisé d’un très haut niveau d’exigence et de contenu artistique. De retour en France, Manu Théron est convaincu qu’un travail s’impose dans sa région, estimant que les héritiers du folk y ont délaissé le chant au profit de recherches sur l’instrumentarium. Nous sommes en 1995. Un artiste passionné est en train de naître.
En compagnie de Barbara Ugo et Sam Karpienia, il fonde Gacha Empega dont le parcours éphémère impressionne autant que l’ambition : inventer un chant collectif inspiré des polyphonies méditerranéennes, à la fois prise de parole volontariste et invention vocale « libertaire ». Le groupe s’arrête après un disque et deux ans de tournée dans tous les pays d’Oc, en France et en Europe.
Chants traditionnels siciliens
SPARTENZA est le mot sicilien pour définir le départ, la séparation.
Maura Guerrera et Malik Ziad, dans la création Spartenza, nous amenent dans un village, aride, rocheux, quelque part entre la Sicile et l’Afrique, le passage d’un retameur qui entonne son refrain, le chant de moisson, les berceuses, le chant de spartenza, le chant d’amour.
Ces chants et ces rythmes de la tradition paysanne sicilienne, que Maura Guerrera a sélectionné parmi de nombreux enregistrements de collectage, s’imprègnent naturellement des mélodies et des rythmes exalté d’ Algérie.
La création SPARTENZA a pu etre réalisée en plusieurs étapes avec dans un premier temps une résidence à la Cité de la Musique de Marseille en mai 2018 et les conseils artistiques de Manu Theron, qui a accompagné cette création avec bienveillance et amitié, puis dans un deuxième temps avec une résidence au PIC (Pole Instrumental Contemporain) et le regard exterieure de Gregory d’Argent et une derniére residence en novembre 2018 tojours au PIC pour l’enregistrement du CD SPARTENZA sorti en mai 2019 avec le label italien Radicimusic Records: en collaboration avec le Pole de Musiques du Monde, la Cité de la Musique de Marseille, la Regione SUD, Arts et Musique en Provence.
L’album SPARTENZA été sélectionné par le jourie du du Prix national de la Cité de Loano pour la musique traditionnelle italienne et a remporté la première place du prestigieux Weekly World Music Charts en juin 2020.
Voilà des années maintenant que Maura Guerrera explore un territoire musical unique, composite et singulier, celui des traditions vocales de Sicile. Attentive aux recherches académiques comme à celles des musiciens, compositeurs ou interprètes de ce trésor, elle en est par ailleurs une activiste joyeuse et habitée, que ce soit lors des concerts qu’elle donne ou dans ses enseignements.
Elle a su convier à ses découvertes des musiciens de tous horizons, et c’est tout naturellement que Malik Ziad, avec lequel elle a développé une complicité avisée, l’accompagne aujourd’hui.
Le voyage auquel ils nous initient, c’est bien sûr celui qu’ils on fait l’un vers l’autre, à l’écoute des battements enfouis et des ondes immergées qui relient, parcourent et traversent leurs territoires respectifs.
La Mandole et le Guembri de Malik alliés à la voix de Maura permettent de matérialiser ces liens, de leur donner chair. Ils permettent aussi de signifier les espoirs et les désirs qui constituent la trame de tous ces textes. La voix, antique et ininterrompue qui transporte et transmue tous ces désirs, c’est le chant. Il s’exprime autant dans le travail instrumental que dans la performance vocale, il prolonge le texte et transcende autant l’espoir que le dépit.
Et, à la différence de situations musicales conventionnelles où le chant doit être porté par une voix, le trésor sicilien offre cette possibilité rare de faire porter la voix par un chant. Mû par le souffle, ponctué de soupirs, sillonné de lieux et de personnages totémiques, ce chant a traversé les siècles sans jamais s’altérer. Il répond aux horizons, les déchire ou les apaise sans jamais les trahir. (Manu Théron)
Chanteuse sicilienne est marseillaise d’adoption depuis 2013. Maura Guerrera se consacre à l’étude, la valorisation et la transmission des chants paysans de la tradition orale sicilienne. L’artiste messinoise recueille et transforme les suggestions du riche patrimoine rituel-symbolique de la tradition orale, pour développer une poétique personnelle, également grâce à la collaboration avec des musiciens de différents domaines : musique contemporaine dans le cas de la rencontre avec Daniele Del Monaco, musique Chaoui et Cabila avec la rencontre avec le musicien algérien Malik Ziad, et la collaboration avec des musiciens de formation classique tels que la pianiste Katia Pesti et le multi-instrumentiste Giancarlo Parisi.
Elle a eu la chance de se familiariser avec la culture musicale sicilienne de tradition orale dès 1996, grâce à sa rencontre avec des musiciens porteurs de la tradition musicale agropastorale de la région des Monts Peloritani, près de Messine.
« L’une des voix les plus intéressantes de la world music sicilienne, Maura Guerrera est une artiste et chercheuse messinoise qui vit et travaille dans le bullion multiculturel Marseillais ». G. ATTARDI ( SICILIAN POST 2020)
« Maura Guerrera vit la musique sicilienne en se rapportant à la beauté des répertoires, aux inflexions vocales et aux techniques exécutives, avec le dévouement de ceux qui sont formés aux études, aux lectures et à l’écoute, mais montre aussi la capacité de tracer leur propre réflexion stylistique sur des matériaux oraux traditionnels, alliant naturellement son chant aux cordophones et percussions de Ziad, qui produisent un son dépouillé qui ne cherche pas l’encombrement, construit sur des arpèges de cordes et des impulsions percussives qui savent soutenir la voix lumineuse de Maura. » Ciro De Rosa. (www.blogfoolk.com – fevrier 2020)
Né à Alger en 1974. Musicien autodidacte, il se passionne pour les instruments à cordes, et plus particulièrement pour ceux, Traditionnels, de son pays : Gumbri et mandole. En Algérie, il s’imprègne des rythmes exaltés des gnawa et de la musique populaire Chaâbi. Son parcours l’amène vers des partages musicaux de tous horizons qu’ils soient issus de l’Afrique noire, de la Bretagne, de la Provence, de l’Europe de l’Est, de Sicile …
Grand-mère chanteuse lyrique et des parents amateurs de rock et de musiques électroniques, le jeune Manu Théron aurait pu être immunisé à jamais. En 1987, pourtant, il replonge, et fréquente la classe de son de Lucien Bertolino, aux Beaux-arts de Marseille.
Puis, ce sont les voyages qui terminent travail. En Italie, il se familiarise avec l’héritage populaire septentrional et le travail des animateurs-chercheurs du nuovo canzoniere. En Bulgarie, plus précisément en Thrace centrale, il découvre un folklore institutionnalisé d’un très haut niveau d’exigence et de contenu artistique. De retour en France, Manu Théron est convaincu qu’un travail s’impose dans sa région, estimant que les héritiers du folk y ont délaissé le chant au profit de recherches sur l’instrumentarium. Nous sommes en 1995. Un artiste passionné est en train de naître.
En compagnie de Barbara Ugo et Sam Karpienia, il fonde Gacha Empega dont le parcours éphémère impressionne autant que l’ambition : inventer un chant collectif inspiré des polyphonies méditerranéennes, à la fois prise de parole volontariste et invention vocale « libertaire ». Le groupe s’arrête après un disque et deux ans de tournée dans tous les pays d’Oc, en France et en Europe.